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L'art contemporain chinois
22 décembre 2008

La crise emporte le marché de l'art

Voici un article d'Artprice qui fait le moint en novembre 2008 sur l'état général du marché de l'art contemporain mondial... la crise gagne...

La question de la contagion de la crise financière au marché de l’art est désormais centrale. Le retournement de l’un des seuls marché refuge n’est plus de l’ordre de la crainte, mais du constat. Depuis la rentrée de septembre le marché des ventes publiques a plié, pour la première fois depuis 1990. S’il avait résisté au choc du 11 septembre, l’effondrement des systèmes financiers mondiaux auront eu raison de l’investissement plaisir. Désormais, les chiffres parlent d’eux même. A quelques heures des prestigieuses ventes new-yorkaises, Artprice dresse en chiffre les résultats de ses dernières analyses de l’activité de 2 900 maisons de ventes mondiales.

A la question : Quels sont les effets de la crise économique mondiale sur le marché de l’art aux enchères ?
Réponse : une correction violente des prix et une explosion des taux d’invendus.
A la question : Peut-elle épargner certains secteurs du marché de l’art ?
Réponse : non

En octobre, les prix des œuvres d’art sont en baisse de -14,5% par rapport au niveau de janvier 2008, époque qui prend désormais des allures de « pic » du marché.
Que ce soit le secteur plus spéculatif des œuvres haut de gamme, ou celui des œuvres abordables à moins de 10 000 euros, pas un artiste ne semble désormais à l’abris d’une forte décote. La dépréciation de la valeur des œuvres spéculatives tend à entraîner celle des pièces dites refuges.
Que ce soit dans les petites maisons de ventes de province, ou au cœur de plus prestigieuses ventes des grands auctioneers, depuis octobre, la crise frappe fort.

Le secteur très haut de gamme, celui des chefs-d’œuvre négociés à coup de centaines de milliers ou millions de dollars, n’est pas épargné. Soutenus par la demande internationale des nouvelles fortunes venues d’Asie, de Russie, ou du Moyen-Orient, les prix se sont maintenus jusqu’en juin. Mais depuis la rentrée, il tend à se contracter. Le taux d’invendus a plus que doublé en un an, passant de 25% à 54% en octobre 2008. Paradoxalement, les prix des œuvres présentées à plus de 100 000 euros et qui ont trouvé preneur, sont restés stables par rapport aux niveaux négociés douze mois auparavant. Sur ce marché, compte-tenu du délai écoulé entre le moment où les œuvres sont estimées, celui de la clôture du catalogues de ventes et de l’orchestration de la vente, les réajustements de prix sont parfois longs. Si les prix de réserve n’ont pas été réévalués en fonction de la nouvelle donne du marché, en période de crise, le décalage entre l’offre et de la demande s’exprime d’abord par une élévation du taux d’invendus.

Alors que le marché haut de gamme (4,1% des transactions) présente une relative inertie des prix, sur le secteur plus dynamique des œuvres proposées à moins de 100 000 euros, les réactions sont plus spontanées. Les ajustements de prix sont déjà en cours. Dans le cas des œuvres proposées à moins de 100 000 euros, l’indice des prix calculé selon la méthode des ventes répétées affiche une chute de -18% par rapport à octobre 2007 !

Les effets de la crise sont déjà étendus à l’international. La globalisation dévoile ses revers. Si New York, Paris ou Londres, sont au cœur du marché, les relais de croissance tels que Hong Kong, Singapour, ou Dubaï n’ont pas résisté au choc. Les tous derniers résultats enregistrés sur ces nouvelles places de marché sont extrêmement décevant. Soulignons par exemple les 16,9 m$ décrochés par Christie’s Middle East pour ses enchères du 29-30 octobre à Dubaï dont la maison de ventes attendait 32 - 43 m$. A Hong-Kong, en octobre 2007, Sotheby’s affichait un taux d’invendus inférieur à 10%. Cette année, sur ces mêmes vacations, ce ratio est proche de 29%.

Au début de l’année, Artprice avait annoncé que le marché de l’art allait connaître en 2008 ses premiers revers, notamment qu’« un gain de vigilance des acheteurs pourrait se manifester dans un temps premier par une élévation du taux d’invendus aux enchères ». L’année 2009, devrait être celle de l’ajustement par les prix pour l’ensemble du marché. Il faut rappeler qu’en 2 ans, lors du précédent krach en 1990-1992, les prix avaient chuté de –44%. Une telle correction reste tout à fait envisageable, notamment en réaction à la spéculation entretenue ces dernières années : aux Etats-Unis les prix avaient progressé de +67% entre janvier 2005 et janvier 2008.
A l’international, sur cette même période, ils ont augmenté de +48,9%, un niveau de progression supérieur à celui enregistré sur les principales places boursières (CAC40 :+46,9% - Dow Jones : +24,5%). Le temps de réactivité de la bourse est de l’ordre de l’instantané. Une annonce de la Fed ou de la BCE peut impacter les cours des places de marchés internationales dans la seconde. L’art obéit à de toutes autres règles. Comme pour le marché immobilier, il existe un décalage naturel entre causes et effets sur ce marché où les transactions sont bien souvent menées en plusieurs mois.

Néanmoins, Artprice propose sur son site un indicateur qui permet de mesurer en temps réel la confiance des acteurs du marché : l’Art Market Confidence Index. Ce baromètre d’anticipation a soudainement plongé de –13% début octobre, en parallèle des violentes corrections boursières. Ce regain de pessimisme est essentiellement initié par un changement d’opinion sur les évolutions des prix des œuvres d’art. Si durant l’été 2008, moins du quart des acteurs du marché de l’art anticipaient une baisses des prix à horizon trois mois, en octobre, plus de la moitié des enquêtés prévoient une déflation.

http://web.artprice.com/AMI/AMI.aspx?id=MTk4NTc5NjA5MDQwOTk=

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L'art contemporain chinois
  • Ce blog a pour but de faire de la veille informationnelle sur l'art contemporain chinois. Pourquoi est-il une valeur montante sur le marché de l'art mondial ? Sa valeur est-elle surestimée ou fiable ? D'où vient cet emballement pour les artistes chinois ?
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