La nouvelle révolution culturelle
par Anne-Cécile Sanchez publié le 17 mars 2008
Maleonn Days on Cotton Candy #4 © Maleonn, 2006
Pourquoi avoir ouvert en janvier 2006 un département dédié à l’art contemporain chinois ? Parce que nous avons constaté qu’il y avait un marché à occuper, avec de plus en plus d’acheteurs chinois intéressés par les artistes de leur pays. A l’époque, Sotheby’s New York annonçait sa première vente dédiée à l’art contemporain chinois pour le mois de mai 2006…
Vous avez organisé plusieurs ventes : comment se sont-elles déroulées ? La première, en juin 2006, a très bien marché, avec un chiffre d’affaires, pour une centaine de lots, de 1,8 million d’euros. Les ventes suivantes ont été plus mitigées. Les collectionneurs recherchent en priorité les artistes qui ont émergé dans les années 90 et sont aujourd’hui reconnus, comme Zhang Xiaogang, ou Wang Guangyn.
Qui achète les artistes chinois ? En fait il y a trois marchés : le marché classique, la calligraphie à l’encre, concerne essentiellement les Chinois. Ensuite, il y a les œuvres de la période réaliste socialiste, très prisées des nouveaux riches car elles leur rappellent leur jeunesse. Elles ne se vendraient jamais à Paris. L’art contemporain, avec le Pop Art et le Réalisme Cynique, intéresse quelques connaisseurs chinois et les Européens.
La dimension spéculative du marché de l’art contemporain chinois est-elle inquiétante ? La cote des artistes importants, reconnus, va très certainement encore monter. Mais il y en a beaucoup d’autres, dont les œuvres se vendent aujourd’hui 20 ou 30 000 euros, qui ne vont pas durer.
http://www.prestigium.com/fr/news/design/la-nouvelle-revolution-culturelle-087/?artpage=3